Friday, 29 de March de 2024 ISSN 1519-7670 - Ano 24 - nº 1281

Robert Solé

‘Il se confirme que les frontières sont des passoires. Selon l´Institut national de la recherche agronomique (INRA), une vingtaine d´espèces exotiques d´invertébrés – des insectes, en grande majorité – s´établissent en Europe chaque année. L´accroissement de ce phénomène serait dû en partie au réchauffement climatique, mais surtout à la mondialisation : si quelques espèces sont introduites pour la lutte biologique ou pour des élevages de papillons, la plupart arrivent avec des marchandises. Sans visa.

Déjà, deux camps se dessinent à Paris. Oui à la migration choisie, non aux insectes sans papiers, disent les uns. La France ne peut pas accueillir tous les invertébrés du monde. Alors que les reconduites à la frontière sont difficiles à réaliser, des extrémistes prônent des expulsions massives.

En face, on s´élève contre le mythe d´une migration zéro. Nous avons besoin, affirme-t-on, d´espèces exotiques pour enrichir notre milieu naturel. Ne confondons pas insectes et insécurité.

Des deux côtés, on regrette fortement l´exploitation politique de ce qui devrait être une grande cause nationale.’