Thursday, 25 de April de 2024 ISSN 1519-7670 - Ano 24 - nº 1284

Robert Solé

‘Dans un article publié vendredi par la presse cubaine, Fidel Castro s’en est pris vivement au nouveau président des Etats-Unis. ‘La politique d’Obama, écrit-il, n’a pas tardé à perdre sa virginité’.

C’est inédit. On connaissait jusqu’ici toutes sortes de politiques : intransigeantes ou laxistes, audacieuses ou conservatrices, pragmatiques ou machiavéliques… Des politiques à long terme, des politiques à courte vue, des politiques de la chaise vide ou de la main tendue… Mais jamais une politique vierge.

Faut-il l’imaginer à la manière d’une sainte : pure, sans souillure, immaculée ? Ou comme le casier judiciaire d’un bourgeois honnête : vide, creux, sans contenu ? Fidel Castro ne peut ignorer qu’il y a des vierges folles et des vierges sages. Et même de dangereuses forêts vierges, hantées par de redoutables guérilleros… Mais ne nous égarons pas. Revenons à ce pauvre Obama, déstabilisé par l’article du Lider Maximo. Qu’aurait-il pu faire ? Une politique peut-elle éviter les outrages ? Washington est différent de La Havane : tous les régimes ne possèdent pas des ceintures de chasteté. Reste à savoir si une politique qui a fauté peut se refaire une virginité.’