Thursday, 18 de April de 2024 ISSN 1519-7670 - Ano 24 - nº 1284

Robert Solé

‘Ils (elles) n’étaient pas plus d’une centaine, jeudi à Paris, pour célébrer le quarantième anniversaire du Mouvement de libération des femmes (MLF). Réuni(e) s sur le Parvis des Droits-de-l’Homme, place du Trocadéro, ils (elles) ont demandé que ce lieu soit rebaptisé ‘Parvis des Droits-de-l’Homme-et-de-la-Femme’. L’une des pancartes proclamait pourtant : ‘Un homme sur deux est une femme.’ Ce qui était un peu contradictoire avec la revendication formulée, mais grammaticalement parfait : dans la langue française, le masculin est un genre non marqué qui désigne indistinctement les deux sexes.

Après tout, combattre le machisme implique peut-être de changer les plaques. Que les autorités municipales se rassurent : la plupart des places portent des noms de personnes illustres auxquelles il ne viendrait pas l’idée d’adjoindre le prénom de l’épouse ou celui du mari. Les exemples litigieux se comptent sur les doigts de la main et réclament d’ailleurs un rééquilibrage en faveur des hommes. Il faudrait rebaptiser la place des Abbesses en y ajoutant les abbés et dire de la place Blanche qu’elle est blanc aussi. Ne reste plus qu’à régler le cas épineux de la place Emile-Mâle, mais on trouvera bien une solution.’