Tuesday, 23 de April de 2024 ISSN 1519-7670 - Ano 24 - nº 1284

Robert Solé

‘C’est promis : s’il gagne les élections des 13 et 14 avril en Italie, Silvio Berlusconi installera son gouvernement à Naples jusqu’à ce que la crise des ordures dans cette ville soit complètement réglée. On respire, en se bouchant le nez.

Il faut dire que cette affaire de poubelles lui va comme un gant. Traînant plusieurs casseroles judiciaires, ayant été l’une des cibles principales des opérations ‘Mains propres’, le milliardaire peut prendre le problème de Naples à bras-le-corps.

Il ne plane pas dans les hauteurs, comme ses adversaires de gauche, et a démontré une bonne connaissance des déchets recyclés. C’est quand même lui qui avait révélé que, ‘du temps de Mao, les Chinois ne mangeaient pas les enfants, mais les faisaient bouillir pour servir d’engrais dans les champs’. On imagine très bien le Cavaliere sur son grand cheval blanc, gominé, manucuré, ouvrant la voie aux bennes à ordures, dans le genre ‘Qui m’aime me suive’.

A en croire les sondages, l’Italie risque, une fois de plus, de glisser sur une peau de banane. Elle l’aura choisi. L’élection a toujours été un tri sélectif.’