Friday, 22 de November de 2024 ISSN 1519-7670 - Ano 24 - nº 1315

Robert Solé

‘C’est une belle leçon de démocratie que la junte birmane administre à nos nations apeurées et frileuses ! Alors que le sud du pays est dévasté par le cyclone Nargis, qui a fait 65 000 morts ou disparus et 1,5 million de sinistrés, les bureaux de vote ont ouvert, samedi, dans la plupart des circonscriptions. Pas question de reporter le référendum : l’enjeu est trop important. Il s’agit, ne l’oublions pas, de réformer la Constitution pour permettre des élections multipartites en 2010, à la suite desquelles les militaires transféreront certainement le pouvoir à des civils. Si la junte birmane a résolument refusé pendant plusieurs jours d’accueillir les aides venues de l’étranger, c’est d’abord pour ne pas distraire les électeurs. Rien n’est pire que les ballets d’avions dans le ciel et les scènes de distribution de vivres, d’eau et de médicaments. Finalement, les caisses ont été acceptées, mais pas les équipes de secouristes. De là à ce que ces observateurs étrangers se piquent de contrôler la régularité du scrutin…

Tout a été fait pour faciliter le vote, dans ce pays qui n’en a pas connu depuis dix-huit ans : le seul bulletin autorisé, sous peine de représailles, est le ‘oui’.’