Friday, 22 de November de 2024 ISSN 1519-7670 - Ano 24 - nº 1315

Robert Solé

‘Aux cris de ‘Cheminots avec nous’, des étudiants ont bloqué la gare de Rennes, jeudi, pendant deux heures. Ils se sont assis sur la voie ferrée, sans doute pour mettre leur mouvement sur les rails et ne pas rater le train de la grève.

Des slogans plus élaborés étaient proférés au même moment à Perpignan : ‘Facs ouvertes aux enfants d’ouvriers, facs fermées aux intérêts privés’. Dans le même genre, mais de manière plus littéraire : ‘Lutte sociale, grève générale, derrière la réforme se cache le capital’. En effet, dans la poétique des luttes, la rime est essentielle. ‘Medef, Medef, la fac n’est pas ton fief’, criaient des étudiants de Toulouse, tandis qu’à Tours des impertinents lançaient en écho : ‘Cécilia, on est comme toi, on en a marre de Nicolas’. Concision remarquable à Caen : ‘Ils privatisent, on s’organise’. Mieux encore, à Paris : ‘Pécresse, traîtresse’. Mais c’est aussi dans la capitale que s’est fait entendre ce slogan déroutant : ‘On veut étudier pour pas finir policiers’. Imaginez, en face, la perplexité des CRS, ces incultes, ces analphabètes. On peut cogner, chef ?’