‘Vendredi, au PS, il n’y avait que des mains tendues. ‘Si je gagne, je tendrai la main à Ségolène’, déclarait Martine Aubry. ‘Je tends la main aux électeurs de Benoît Hamon’, affirmait sa rivale, en ajoutant : ‘Dans la préparation de cette élection et de ce congrès, j’ai tendu la main en permanence à mes partenaires, et dès demain, je recommencerai.’
Sur le résultat du vote, personne ne mettait sa main au feu. Les chiromanciens voyaient bouger les lignes, sans pouvoir se prononcer. ‘La victoire est à portée de… voix’, déclarait Claude Bartolone.
Les choses ont commencé à se gâter dans la nuit. Devant le siège du parti, deux groupes opposés ont brandi le poing et se sont envoyé des bras d’honneur. A l’annonce des résultats, on a vu les amis de Martine se frotter les mains et ceux de Ségolène dénoncer une manipulation. Les duettistes étaient au coude à coude. Il ne restait plus qu’à croiser les doigts.
Nul ne semble vouloir d’un duo pour jouer à quatre mains. Se résignera-t-on à un parti ambidextre, aussi agile à gauche qu’à droite, et courant deux lièvres à la fois?’