‘Ça devient une manie. Vendredi, le conseil des ministres du Népal s’est réuni à 5 242 mètres d’altitude, avec les équipements adéquats, pour attirer l’attention sur les conséquences du réchauffement climatique dans l’Himalaya. En octobre, le président des Maldives avait convoqué son gouvernement à une réunion subaquatique, avec masques et bouteilles d’oxygène, pour souligner les risques d’une élévation du niveau des océans.
La République française, qui est à la pointe du combat, peut-elle rester à l’écart de ces délocalisations politiques ? Nous ne manquons ni de montagne ni de mer. Au lieu de se réunir banalement à l’Elysée chaque mercredi, le gouvernement pourrait alterner entre Megève et le cap Nègre.
Mais le plus simple serait de siéger à quelques kilomètres de Paris, dans une zone de non-droit. La désertification y est très sensible à l’heure du couvre-feu : dans ces quartiers chauds, les rares passants qui se hasardent hors de chez eux claquent des dents. C’est le dérèglement climatique. Ici, les espoirs fondent à vue d’oeil, encore plus vite que les glaciers de l’Himalaya.’