‘Malencontreuse erreur, vendredi, lors des vœux à la presse de Christine Lagarde, ministre de l’économie, de l’industrie et de l’emploi : le texte du discours distribué aux journalistes n’était, pour moitié, qu’un copié-collé de celui de l’année précédente. On y lisait que ‘le marché du travail en France reste dynamique, avec un taux de chômage qui a rejoint son niveau de 1983 et un chiffre de créations d’emplois record depuis l’an 2000’. Heureusement, Mme Lagarde n’a pas lu ce texte-là, et la bonne version a été distribuée à la presse, avec des excuses.
Mais les voeux, c’est toujours la même chose, quelle que soit la conjoncture : un exercice d’autosatisfaction, destiné à souligner les mérites de l’orateur tout en préparant les esprits aux difficultés à venir.
Cela dit, à quoi riment les voeux d’un ministre à la presse ? Que peut-il lui souhaiter qui ne soit pas de pure forme ? Mesdames et messieurs les journalistes, je vous souhaite d’exercer votre liberté sans aucune entrave, de dénoncer sans relâche nos mensonges et de rappeler inlassablement nos promesses non tenues. Pour cela, pas besoin de renouveler chaque année le discours. Il suffirait d’un copié-collé.’