‘Le président de la République a dirigé, mercredi, une ‘réunion de travail’ avec plusieurs ministres sur le ‘désastre’ survenu en Afrique du Sud. Il a annoncé à cette occasion que des ‘Etats généraux du football français’ se tiendraient en octobre. De leur côté, deux députés UMP, Marc Le Fur et Philippe Meunier, ont demandé la création d’une ‘commission d’enquête’ sur la participation de l’équipe de France à la Coupe du monde.
Tout cela est bien bon, mais ne fallait-il pas réagir plus vite, et avec plus de vigueur ? Rien n’empêchait les autorités de déclencher le plan Orsec, mardi, à la 20e minute, lorsque Bongani Khumalo, défenseur central des Bafana Bafana, a marqué de la tête sur un corner.
Il faudra ‘remettre à plat’ le football français, a estimé le chef de l’Etat. Une réforme de la Constitution sera peut-être nécessaire. Rappelons, en attendant, que la loi n° 55-385 du 3 avril 1995 permet d’instaurer un état d’urgence, sur tout ou partie du territoire métropolitain, en cas d’événements présentant, par leur nature ou leur gravité, le caractère de calamité publique. Et il restera toujours, si nécessaire, la possibilité de recourir à l’état de siège. Mais ne dramatisons pas.’