‘Un oubli ? Dans son grand exposé de politique étrangère, Nicolas Sarkozy n´a pas parlé de francophonie, se désole Le Devoir de Montréal.
L´Organisation internationale de la francophonie, qui regroupe cinquante-cinq Etats, n´a même pas été mentionnée. Ni pour souligner son rôle dans l´aide au développement ni pour rappeler le sens de son action : il ne s´agit pas de combattre bêtement l´anglais, devenu langue de communication internationale, mais de défendre la diversité culturelle dans le monde.
Ils sont naïfs, ces Québécois ! Pensent-ils vraiment que les Français s´intéressent à la promotion de leur langue ? La francophonie, c´est vieux, c´est ringard. Bon pour des Québécois, des Belges, des Suisses, des Libanais, des Africains, des Maghrébins… Tous ces gens qui éprouvent une passion pour la langue de Molière et pour qui le français n´est pas seulement un mode d´expression, mais une manière de penser, une vision du monde. Parfois une identité et une patrie.
Qu´ils nous fichent la paix, avec leur exotisme ! Ici, chers amis, on est français, pas francophones.’