Monday, 23 de December de 2024 ISSN 1519-7670 - Ano 24 - nº 1319

Robert Solé

‘Les postiers britanniques sont furieux : dans un souci de rentabilité, on leur demande d’accélérer le pas. Leur tournée s’effectue actuellement à une vitesse moyenne de 3,36 km/h. Pour bien faire, selon leurs dirigeants, ils devraient aller deux fois plus vite.

La Poste française, appelée à changer de statut, marchera-t-elle sur les traces de la Royal Mail ? Verra-t-on nos facteurs et factrices galoper dans les rues, courir ventre à terre pour distribuer le courrier ?

Il ne faudrait tomber ni dans un excès ni dans l’autre. Certes, la tournée du facteur n’est pas une promenade de santé. Le postier doit marcher d’un bon pas, un pied devant l’autre, même si ça use les souliers. Il n’a pas à flâner, à vagabonder, et encore moins à payer des tournées en chemin. Cours, camarade, la vieille Poste est derrière toi !

Mais tout le monde sait aussi que la vitesse est un facteur de stress. Pourquoi un service public suivrait-il à la lettre les objectifs de rentabilité d’une entreprise privée ? La Poste marche sur la tête. A ce rythme-là, osons le dire, elle court à sa perte.’