‘Adoptée vendredi, la résolution 1860 du Conseil de sécurité de l’ONU appelait à ‘un cessez-le-feu immédiat, durable et pleinement respecté, menant au retrait complet des forces israéliennes de Gaza’. Israël l’a rejetée, la déclarant inapplicable et inefficace, tandis que le Hamas l’a ignorée, la jugeant injuste et discriminatoire. Les bombardements ont donc continué de plus belle.
Les diplomates sont épuisés. Pour faire adopter ce genre de texte, il faut des tractations infinies. Chaque mot est pesé, chaque virgule négociée. On se trouve bombardé jour et nuit de faux espoirs et de mille hypocrisies. Mais le vote finit par vous consoler de toutes ces fatigues.
‘Résolution’ est un mot féminin, exprimant la volonté, la détermination (encore des féminins), mais avec un côté viril, presque martial : le Conseil de sécurité a tranché, ce-sera-comme-ça-et-pas-autrement ! Qui dit résolution dit résoudre, découvrir la solution. L’ONU n’en finit pas de solutionner le conflit israélo-arabe. Ses bonnes résolutions remplissent des armoires. La 1860 a été votée. Vivement la 1861!’