Saturday, 30 de November de 2024 ISSN 1519-7670 - Ano 24 - nº 1316

Robert Solé

‘Les petites phrases ont plus d’impact que les grands discours. Martine Aubry vient de le vérifier à ses dépens. Alors qu’elle délivrait de fortes paroles au Forum des altermondialistes à Dakar, c’est la voix de Dominique Strauss-Kahn qui a été entendue. Ou plutôt celle de son épouse, Anne Sinclair. ‘Pour ce qui me concerne, a confié au Point l’ex-journaliste, je ne souhaite pas qu’il fasse un second mandat (au FMI).’ Traduction : DSK se présentera aux primaires socialistes.

Anne Sinclair est parfaitement capable de composer elle-même ses phrases. A la télévision, naguère, elle n’avait besoin ni d’oreillettes ni de souffleur. Mais il s’agit ici de l’avenir de la République. Sa petite phrase a dû nécessiter d’innombrables réunions de travail avec l’équipe de communication de DSK. La First Lady en puissance devait-elle dire ‘Je ne souhaite pas’ ou ‘Je ne désire pas’ ? ‘Pour ce qui me concerne’ ou ‘Quant à moi’ ?

Répliquant par une petite phrase, François Hollande a déclaré : ‘Moi, je m’exprime par moi-même.’ Est-ce bien raisonnable ? Dominique Strauss-Kahn le sait : rien ne vaut les petites phrases d’un homme parfaitement silencieux.’