‘Émotion et sarcasmes en Espagne : interrogé à la télévision sur le prix d’un café, José Luis Rodriguez Zapatero a répondu : ‘80 centimes’, alors que l’expresso tourne autour de 1,20 euro… Le premier ministre serait-il incompétent ? Déconnecté des réalités ? Complètement étranger aux préoccupations quotidiennes de ses concitoyens ?
En France, depuis que Valéry Giscard d’Estaing a séché sur le prix du ticket de métro (c’était en 1974), les responsables politiques travaillent d’arrache-pied pour ne pas se faire piéger. Ils sont censés tout savoir, répondre au quart de tour, disserter aussi bien sur les bombes à fragmentation que sur les congés annuels des sapeurs-pompiers ou la meilleure manière de mitonner le lapin aux pruneaux. Comme si la capacité de diriger un pays se jouait à ‘Questions pour un champion’.
Nous n’avons pas besoin d’encyclopédies vivantes, mais de gens capables de prendre de la hauteur en gardant les pieds sur terre. Des visionnaires conscients de leurs limites, donnant du prix à ce qui le mérite et sachant dire aussi : je ne sais pas.’