‘Contrairement à de nombreux Français de l’étranger, ces deux-là n’ont pas voté. Rien n’y a fait : appels et supplications sont restés lettre morte. On aurait bien aimé voir ‘Eric’ et ‘Céline’ voter pour X ou pour Y, ‘voter utile’ ou inutile, voter blanc, mais voter. Hélas ! ils n’ont pas donné signe de vie. Silence radio.
Ces abstentionnistes-là ne sont pas allés à la pêche. Ils croupissent dans quelque isoloir du sinistre ‘émirat islamique d’Afghanistan’, une milice talibane pour qui démocratie est un gros mot. Membres de l’association Terre d’enfance, ils ont été enlevés le 3 avril et sont menacés de mort par leurs ravisseurs.
La diplomatie française remue ciel et terre pour récupérer ces deux voix, désormais si précieuses. Elle s’honore en réclamant avec autant de force la libération des trois accompagnateurs afghans. Trois étrangers qui n’ont pas le droit de voter en France, mais certainement celui de vivre en Afghanistan.
‘Eric’ et ‘Céline’ ont dû s’abstenir au premier tour. Croisons les doigts pour qu’ils soient des nôtres au second.’