‘Plus de 100 000 Israéliens sont descendus dans la rue pour réclamer sa démission, mais Ehoud Olmert refuse de s’en aller. Je veux, dit-il, ‘réparer les erreurs’ que mon gouvernement a commises. On aura rarement poussé aussi loin le sens des responsabilités.
L’argument du premier ministre israélien devrait intéresser les dirigeants de nombreux pays, et pas seulement dans le domaine politique. Présidents, chefs de parti ou grands patrons y trouveront certainement de nouvelles inspirations.
Pour ceux dont le bilan aura été positif, aucun problème : ils pourront en toute légitimité réclamer un nouveau mandat. Et pour ceux qui auront échoué, fait perdre des guerres, des emplois ou de l’argent à leur pays, leur parti ou leur entreprise, aucun problème non plus : ils seront reconduits pour réparer leurs erreurs, raccommoder tout ce qu’ils auront cassé, le temps qu’il faudra.
Nous aurons ainsi un monde beaucoup plus stable, avec des dirigeants familiers, qui vieilliront dans leurs fauteuils. Et nous pourrons faire l’économie d’élections, devenues inutiles.’