‘Quelle journée ! Dans cent ans, les historiens, perplexes, s`interrogeront sur le vendredi 18 décembre 2009.
Dès potron-minet, toutes les radios annonçaient l`apocalypse : à Copenhague, les grands de ce monde ne parvenaient pas à se mettre d`accord pour limiter le réchauffement climatique ; en France, les autorités ne réussissaient pas à empêcher la neige de tomber. Toutes les demi-heures, on nous bombardait d`informations effrayantes. Il faisait très froid, et il risquait de faire trop chaud. On nous chauffait les oreilles avec la baisse du thermomètre ; on nous glaçait le sang avec sa hausse attendue. La France, affolée, se couvrait d`un manteau blanc, tout en voyant avec terreur fondre la calotte glaciaire. Il faut dire que nous sommes tous devenus écologistes, mais que, élevés dans du coton, nous ne supportons plus le moindre flocon : pour trois centimètres de neige, c`est le tocsin qui sonne, le branle-bas de combat.
Epuisé par ce chaud et froid, j`ai demandé – et obtenu exceptionnellement – un congé. Ce billet s`interrompra donc jusqu`au lundi 4 janvier. Que l`année qui vient, chers lecteurs, vous soit douce et légère (dans les limites fixées par la convention de Kyoto).’