‘Dans la nuit de samedi à dimanche, il faudra reculer sa montre de 60 minutes. Ce sera l’heure d’hiver jusqu’aux derniers jours de mars. J’imagine la fureur de Jean-Pierre Reynaud, un fidèle lecteur du Monde, qui nous écrivait deux fois par an pour s’en indigner… Un résistant de la première heure.
La France a commencé à bidouiller ses horloges en 1975, après le premier choc pétrolier, pour réaliser des économies d’énergie. Toute l’Europe s’est mise au diapason. En hiver, nous sommes en avance de deux heures sur le soleil, avec tous les inconvénients de cette rupture semestrielle : troubles du sommeil, de l’appétit et de l’humeur. Sans parler des vaches laitières, furieuses de la manière dont on les traite…
Attention, l’heure change, mais pas les horaires. Il est mal vu d’arriver au travail 60 minutes plus tard et d’en repartir 60 minutes plus tôt, pour faire la journée des 25 heures. Le grand horloger de l’Elysée, qui n’arrête pas de remonter la pendule, nous incite au contraire à ‘travailler plus pour gagner plus’. Quitte à dormir moins et ne plus rêver.’