Monday, 23 de December de 2024 ISSN 1519-7670 - Ano 24 - nº 1319

Robert Solé

‘Poignée de main historique, vendredi, au Sommet des Amériques, entre Barack Obama et Hugo Chavez. ‘Je veux être votre ami’, a dit le président vénézuélien au locataire de la Maison Blanche, après avoir donné une précision étrange : ‘J’ai salué George Bush avec cette main il y a huit ans.’

C’est donc la même main. On l’imagine grassouillette et un peu rugueuse. Pas de ces mains de fer, gantées de velours, que possèdent les monstres froids : Chavez est un homme direct, au sang bouillonnant, qui a l’habitude de donner des baffes, de frapper du poing sur la table et de mettre les pieds dans le plat. Avec l’Oncle Sam, il n’est pas du genre à pratiquer le baisemain. En septembre 2006, à l’ONU, il avait qualifié Bush de menteur, de tyran, d’alcoolique et de ‘malade bourré de complexes’…

C’est donc la même main. Mais appartient-elle à un homme différent ? Il y a un mois encore, Chavez disait d’Obama : ‘Il m’accuse d’exporter le terrorisme : le moins que je puisse dire, c’est qu’il est un pauvre ignare. Il devrait lire et étudier un peu pour comprendre la réalité.’ Obama a-t-il eu le temps de lire, vendredi, les lignes de la main de Chavez?’