‘L’Eglise du Québec est au septième ciel. Elle avait déjà une sainte, en la personne de Marie-Marguerite Dufrost (1701-1771). Elle aura aussi un saint, puisque Benoît XVI va canoniser le Frère André (1845-1937), fondateur de l’Oratoire Saint-Joseph, dont les pouvoirs de guérison ont été établis. Comparant l’événement aux Jeux de Vancouver, le cardinal Jean-Claude Turcotte, archevêque de Montréal, a déclaré : ‘La sainteté se déroule en trois étapes. Médaille de bronze, on devient vénérable. Médaille d’argent, on devient bienheureux. En donnant au Frère André cette médaille d’or, Benoît XVI en fait un saint.’
On ne saurait mieux expliquer la compétition. La principale différence avec les grands-messes sportives, c’est l’accès au podium : le champion doit d’abord être de bronze, puis savoir renoncer à l’argent. Autre particularité de la canonisation, les exploits ne sont généralement homologués que bien longtemps après la mort de l’athlète. C’est dire s’il doit avoir la foi et l’espérance chevillées au corps ! Ses efforts, ses sacrifices et ses mortifications ne lui garantissent pas pour autant l’auréole. Mais, comme disait le Père Coubertin, l’important c’est de participer.’