Sunday, 24 de November de 2024 ISSN 1519-7670 - Ano 24 - nº 1315

Robert Solé

‘Servent adepte du lifting, Silvio Berlusconi séjourne régulièrement dans une clinique pour se donner une peau de jeune fille. Liposuccions et implants capillaires font oublier ses 74 printemps.

Mais le goût de la chirurgie esthétique peut aller loin. Au palais Chigi, siège de la présidence du conseil, le chef du gouvernement italien ne supportait plus de voir la statue de Mars sans pénis et celle de Vénus avec une main en moins : il a ordonné qu’on leur restitue les membres manquants. L’affaire fait scandale au pays de Michel-Ange, d’autant que la loi interdit ce genre de restauration. Mais rien n’est définitif en politique. Les pièces ajoutées aux statues sont, paraît-il, amovibles. On pourra revenir au statu quo.

Berlusconi démontre qu’il n’est pas un conservateur. Lui, il ne masque pas les parties honteuses par des feuilles de vigne, il les ressuscite. L’aurait-on autant critiqué si, au lieu de réparer des oeuvres d’art défectueuses, il en avait fait fabriquer de nouvelles ? Une statue équestre du Cavaliere, à l’entrée du palais Chigi, eût été du meilleur effet. Ou simplement une statue en pied, mettant bien en valeur les attributs, ô combien virils, qui sont les siens.’